• ALUMNI DU MOIS •

15 octobre 2021
Ce mois-ci, nous vous proposons une rencontre avec John-Michael Alberto, ancien élève du Lycée La Fontaine , qui nous raconte son parcours.

Pouvez-vous vous présenter ? Combien de temps avez-vous passé au lycée français La Fontaine ? De quelle année à quelle année ? Pour quelle période de votre scolarité ? Que vous a apporté votre passage au LAF ?

Je m’appelle John-Michael Alberto, j’ai tout fraichement 19 ans et je suis en deuxième année à Sciences Po Paris (Spécialité Europe-Afrique). J’étais au LAF de ma sixième (année scolaire 2013-2014 il me semble) jusqu’à l’obtention de mon Baccalauréat ES (2019-2020).
Le LAF m’a apporté tellement que pour tout vous expliquer il faudrait littéralement que j’écrive un livre ! Mais en quelques mots, je dirais que dans un premier temps mon lycée m’a énormément appris au niveau de l’organisation du travail.
J’y ai appris à être rigoureux (surtout en arrivant au lycée, le rythme n’étant plus le même qu’au collège), régulier mais aussi ouvert d’esprit. Et ce sont des réflexes qui me sauvent encore maintenant car le supérieur, c’est avant tout l’autonomie et donc une certaine autodiscipline qui ne marche qu’avec de bons réflexes.

Ensuite, Le LAF c’est aussi de très bons souvenirs, de très belles rencontres, une très bonne ambiance de famille que ce soit avec les élèves ou les professeurs. Nous nous sommes mutuellement vu grandir et partager tellement d’expériences. L’un de mes meilleurs souvenirs d’ailleurs c’est notre voyage à Paris en Terminale où nous avons rencontré les fameux sociologues Pinçon-Charlot (auteurs des Riches au tribunal). Cela m’a enrichi tant d’un point de vue académique que social car cela m’a permis par exemple de beaucoup plus me rapprocher de mes camarades de classe (le prix de cette aventure m’a valu l’insolite surnom de Moussa John Pablo jusqu’à la fin de ma scolarité).

Quelles études avez-vous choisi après l’obtention de votre baccalauréat ?

J’ai choisi de poursuivre mon parcours académique à l’Institut d’Études Politiques de Paris (aussi connu sous le nom de Sciences Po Paris). J’ai opté pour le programme orienté vers les relations Europe-Afrique ce qui fait que je serais pendant mes deux premières années dans la ville de Reims.
La deuxième année étant une année de spécialisation, j’ai opté pour la majeure « économie et société » car l’économie est un domaine qui m’intéresse énormément depuis mes premiers cours d’économie en 2nde avec Madame Arnaudin (que je remercie d’ailleurs car elle m’a beaucoup aidé en parallèle à intégrer Sciences Po).

Jusque-là j’adore ce que j’étudie parce que l’approche pluridisciplinaire proposée par l’école me permet vraiment d’aborder le domaine des sciences sociales et humaines sous plusieurs angles et en parallèle d’approfondir mes connaissances sur l’Afrique subsaharienne avec les plus grands spécialistes du domaine (Richard Banégas, Odile Georg, Pap Ndiaye…).

Quelles ont été vos motivations pour suivre ce parcours ?

Honnêtement je n’ai pas toujours su ce que je voulais après mon BAC. Je savais que je voulais continuer à étudier dans le domaine des sciences sociales et humaines et y mêler des notions un peu plus concrètes comme le marketing ou le management et le tout orienté vers l’économie.
Cependant la plupart des formations que je trouvais étaient trop précises pour moi. C’est en cours de Sciences Politiques en Terminale que j’ai entendu parler de Sciences Po Paris pour la première fois et j’ai été très vite séduit par l’approche pluridisciplinaire proposé par ce cursus (par exemple, on traite aussi bien du droit que de l’économie en passant par les « humanités » ou encore l’art). Je dirais donc que c’est ce dernier point qui me donnait l’impression que le programme m’était fait « sur mesure » qui m’a plutôt incité à intégrer ce parcours.

La Bourse a-t-elle été déterminante dans votre choix d’étudier en France ?

Oui totalement !!! Je remercie honnêtement toute l’équipe du LAF de m’avoir aidé à l’obtenir car je réalise de jour en jour à quel point cela constitue une chance pour moi. Le soutien financier apporté est non négligeable et si je ne l’avais pas reçue je serais sûrement en train d’étudier au Canada actuellement (à l’université d’Ottawa plus précisément qui m’avait même proposé une place en son sein).
De plus, il y a d’autres BEM sur mon campus avec qui nous avons tissé des liens très forts et avec qui j’apprends toujours plus de jour en jour.

Quelles sont vos perspectives à l’issue de votre MASTER ?

Après mon master, j’envisage de me lancer dans une carrière à l’international et donc de parcourir un peu le monde. Je ne sais toujours pas quel métier exactement je veux faire mais le domaine dans lequel je souhaite évoluer lui s’affine de plus en plus. J’aimerais bien profiter du Master en marketing proposé par l’école de management de Sciences Po et continuer ma carrière dans le marketing et le management dans les grandes entreprises (GAFAM, industries du luxe comme le groupe LVMH…).

Je reste d’autant plus optimiste que l’école dispose de partenariats solides avec ces grandes maisons (Chanel, LVMH…) ce qui constitue une opportunité pour moi. Sur le long terme, j’aimerais aussi créer une fondation au Niger qui encouragera l’excellence académique et qui soutiendra chaque année de brillants bacheliers nigériens dans leurs études supérieures afin que ces derniers puissent les terminer dans les meilleures conditions et à terme, promouvoir le Niger dans tous les domaines.

En 2020, malgré les circonstances sanitaires et économiques exceptionnelles, ce sont 187 boursiers Excellence Major qui ont rejoint la France. Quels avantages avez-vous ressenti à être Boursier Excellence Major dans ce contexte ?

Je dirais que les avantages se ressentent vraiment une fois sur une place. C’est en commençant les cours que je me suis rendu compte à quel point avoir étudié dans un lycée homologué par l’AEFE et être un BEM signifiait faire partie d’un large réseau.
Cela fait qu’on se sent un peu « à la maison mais loin de la maison » et c’est d’ailleurs très stimulant d’être quotidiennement auprès d’individus tellement différents, mais avec qui vous avez un bagage académique commun, qui ont autant à vous apprendre que l’inverse : cela ne nous fait que grandir.
Je pense d’autant plus que c’est un avantage non négligeable dans ce contexte sanitaire où nous voyons qu’il est relativement plus difficile de ne pas être isolé.