On entend souvent à juste titre les enseignants se plaindre de l’usage de l’intelligence artificielle par les élèves, au sens où ils s’en servent pour tricher et ne pas faire eux-mêmes leur travail.
Or, bien utilisé, l’AI peut-être un formidable outil pédagogique. Ainsi en terminale spécialité SES, les élèves ont conçu des chansons de révision à l’aide de Chat GPT.
Un thème correspondant aux « EC1 » du bac (question de cours) a été attribué à chacun-e. Ils ont demandé à l’IA de concevoir un texte avec des rimes sur le sujet. Attention, ce n’est pas si simple, car il fallait indiquer tous les bons mots-clés pour obtenir un texte de valeur. Et donc, forcément, travailler son thème. L’orthographe était également de rigueur. Un élève ayant écrit « Robert Solo » au lieu de « Robert Solow » a obtenu des rimes sans aucun rapport avec le sujet de la productivité générale des facteurs !
Il a fallu aussi faire plusieurs allers-retours entre la professeure et l’élève, pour vérifier la pertinence du texte, d’autant plus que lorsque chatGPT ne sait pas, il invente. Cela permet aussi de montrer que cet outil, s’il est très riche, présente aussi de nombreuses limites.
Enfin, La dernière étape a consisté en un enregistrement slamé ou chanté de la chanson, ce qui est aussi une bonne façon de s’entraîner pour le Grand Oral du mois de juin. Cela permet d’apprendre à bien poser sa voix et sa respiration.
Les Terminales spé SES vont donc bientôt sortir leur premier album, sur la thématique des sources de la croissance ! Vous pouvez écouter ici, avec l’accord des élèves, quatre chansons interprétées par nos jeunes artistes !
- Première chanson de Ryzlène Mohamed Sidikou, terminale, et sa maman (promotion LAF 1998) sur les inégalités engendrées par la croissance
- Deuxième chanson de Yacine Issiyaka Abdou, terminale sur la croissance endogène (composition musicale originale)
- Troisième chanson de Illiassou Boureima Tahirou, terminale , sur les 5 innovations de Schumpeter ( composition musicale originale)
- Quatrième chanson de Maarouf Mohamed Mahaman Bachir, terminale sur les soutenabilités faibles et fortes